Consortium 3D (TGIR Huma-Num)

A l’échelle nationale, le LS2N et le CFV sont membres du Groupe de Recherche Consortium 3D qui a pour objectif de définir les nouveaux usages de la 3D pour le patrimoine et l’archéologie. Ce consortium est une émanation de la TGIR Huma-Num[1] ; la Très Grande Infrastructure de Recherche en Humanités Numériques est issue d’une première ébauche du TGE Adonis fondé, entre autres par Stéphane Pouyllau, un des pionniers pour la diffusion du numérique dans les sciences humaines et sociales (Pouyllau, 2008).

=> https://shs3d.hypotheses.org/

Avec les usages des technologies 3D qui se diversifient et qui occupent une place de plus en plus importante dans les processus d’étude des sociétés humaines et de leur environnement, il y a un réel besoin de structuration des démarches et des bonnes pratiques. Les objectifs du consortium 3D sont :

  • de diffuser des recommandations pour l’usage de la 3D : méthodologique, outils, formats,
  • de sensibiliser les acteurs de la recherche en sciences humaines et sociales aux enjeux liés aux usages des modèles 3D et définir les bonnes pratiques d’utilisation de la 3D.

Les axes de recherche sont :

  1. Établir un lexique avec un vocabulaire commun multi-métiers,
  2. Réaliser un cahier des charges type sous la forme d’un livre blanc de bonnes pratiques à destination des institutions et des industriels qui souhaitent mettre en place une démarche 3D patrimoniale,
  3. Assurer un état de l’art exhaustif des logiciels et matériels pouvant être utilisés ; en dégageant les impératifs patrimoniaux en vue de fournir aux industriels des contraintes pour le futur développement de matériels/logiciels,
  4. Définir des procédures et des conseils pour un archivage numérique pérenne.

 

A raison d’un minimum de 2 séminaires annuels, il a donc été possible de définir dans un premier temps un vocabulaire commun malgré la forte pluridisciplinarité du consortium (voir la liste des membres ci-dessous). Un deuxième travail a consisté à mettre en place un processus standard, accepté de tous (voir partie ci-après sur la Déontologie de la 3D patrimoniale : vers un standard). Celui-ci fait apparaître plusieurs éléments remarquables dont les montées de versions des fichiers numériques 3D, intégrant ainsi le niveau maturité et de validité scientifique des modèles.

Ce travail a permis l’écriture d’un livre blanc sur les problématiques de conservation, préservation et interopérabilité des données 3D pour les musées (Joffres, et al., 2017) à voir sur ce lien HAL.


Le consortium 3D labellisé par la TGIR Huma-Num a été fondé par 7 équipes de recherche reconnues et ayant déjà une pratique de la production de modèles 3D dans le contexte scientifique des sciences humaines et sociales. On citera particulièrement les chercheurs reconnus comme pionniers de ces problématiques : Philippe Fleury du CIREVE à Caen sur la Rome Antique (Fleury, 1997) ou plus récemment Robert Vergnieux d’ARCHEOVISION à Bordeaux pour l’archéologie virtuelle (Vergnieux, 2003) (Vergnieux, 2007) (Vergnieux, 2009) et Livio de Lucas du MAP à Marseille sur l’intégration du virtuel pour le patrimoine bâti (De Luca, 2006) (Luca, Busayarat, Stefani, Veron, & Florenzano, 2010).

Dix structures forment désormais les membres fondateurs du consortium 3D :

  • ARCHEOVISION, Plateforme Technologique pour l’utilisation de la 3D en archéologie (UMS 3657), Bordeaux,
  • MAP – Unité Mixte de Recherche du CNRS et du Ministère de la Culture et de la Communication (UMR 3495), Ecole d’architecture de Marseille,
  • CIREVE – Centre Interdisciplinaire de Réalité Virtuelle, plateau technique de l’Université de Caen Basse-Normandie,
  • EPOTEC – IRCCyN (UMR 6597) & Centre François Viète (EA 1161), Nantes,
  • LARA – Laboratoire de Recherches Archéologiques et Architectures (UMR 6566), Nantes – Rennes,
  • MSH Val-de-Loire (USR 3501) & CITERES-LAT (UMR 7324), Tours,
  • ASM – Archéologie des Sociétés Méditerranéennes (UMR 5140), Montpellier,
  • INRAP – Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, Direction Scientifique et Technique, Paris,
  • MOM – Maison de l’Orient et de la Méditerranée Jean Pouilloux (UMR 5138), Fédération de recherche sur les sociétés anciennes, Université Lumière Lyon,
  • CEPAM – Cultures et Environnements Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge (UMR 7254), Nice.

Le pilotage du consortium est assuré par ARCHEOVISION à Bordeaux et le financement est reconduit chaque année depuis 2014. Il permet de financer à 75% un ingénieur, des stagiaires et du matériel de numérisation 3D mutualisé.

Il est envisagé de reconduire ce consortium pour 2018-2022 en l’élargissant à l’ensemble des acteurs du patrimoine et de l’archéologie numérique au plan national.

 

[1] http://humanum.hypotheses.org/1422

[2] www.parthenos-project.eu