Le groupe de recherche EPOTEC s’attache à réaliser des projets scientifiques en Archéologie Industrielle Avancée. Les travaux visent à allier compréhension de l’histoire, sauvegarde du patrimoine industriel et technique via l’ensemble des outils des Sciences pour l’ingénieur. En effet, notre hypothèse de travail est qu’un objet industriel qu’il appartienne au présent ou passé reste un objet industriel. Celui-ci peut soit être un produit manufacturé diffusé à grande échelle, un objet artisanal unitaire, une machine ou un outil ayant servi à sa conception ou sa fabrication, voire une usine complète et son processus industriel mis au regard. Dans tous les cas, les outils des sciences pour l’ingénieur contemporaines peuvent être utilisées à des fins de capitalisation, conservation et valorisation de notre patrimoine technique.
Les évolutions récentes des questions du numérique et de la modélisation informatique ont fait considérablement avancer ces problématiques de recherche. Dans la lignée des initiatives du Pr Michel Cotte et Pr Alain Bernard depuis plus de 20 ans, nous déployons actuellement des travaux alliant histoire et ingénierie. L’enrichissement est double : permettre une meilleure compréhension de l’histoire par les outils des sciences pour l’ingénieur ainsi que donner de nouveaux cas d’études pour enrichir les savoir-faire et méthodes des sciences des technologues.
Pour autant se pose ainsi la question de l’importance de ces nouvelles méthodes dans le processus de patrimonialisation et de valorisation. C’est un possible danger pour certaines démarches comme alibi possible de la destruction, ou de la reconception/modélisation et la valorisation du tout numérique. Notre consortium de recherche s’intéresse tout particulièrement à l’usage de la 3D mais également aux systèmes d’informations géographiques ou la mise en œuvre dans les systèmes d’encapsulation de la connaissance type bases de données relationnelles comme un des éléments nécessaires pour comprendre et capitaliser notre Histoire.
A l’heure du web et de la réalité virtuelle, nous enrichissons donc les méthodes et outils dans de nombreux domaines connexes. Ces travaux inter-disciplinaires sont souvent considérés comme précurseurs car ne s’inscrivant dans aucune discipline type du CNU (par exemple).